Le Second Empire était le régime bonapartiste de Napoléon III de 1852 à 1870, entre la Deuxième et la Troisième République, en France.
Le costume fut plus influencé par la santé économique de la France que par l’état de sa politique.
La révolution des transports (bateaux à vapeur et chemin de fer), la mécanisation des machines et la découverte des premiers colorants synthétiques influencèrent le costume par la réduction des coûts de production.
L’arrivée de la crinoline fut aussi une avancée majeure dans la mode du 19ème.
L’habit à la française, simplifié à l’excès, aboutit à la jaquette, tandis que le frac, coupé à la taille et à basques étroites par-derrière, est devenu l’habit de soirée, que complète le chapeau claque.
La redingote demeure un vêtement d’apparat.
La toilette masculine, toujours constituée de pièces aux tissus dépareillés, devient progressivement plus austère et moins colorée.
Sous l’influence anglaise, apparaît le veston vers 1850 : il s’appelle paletot, selon sa forme et le tissu dont il est fait.
De 1860 à 1869, une évolution vers l’austérité et la raideur s’affirme, le noir, considéré comme de rigueur le soir, se répand aussi à la ville ; les cols et les plastrons amidonnés font leur apparition.
Presque tous les hommes portent les favoris ou la barbe et la moustache.
C’est à la fin du règne qu’apparaît le complet (veston, pantalon et gilet du même tissu).
La crinoline domine l’histoire de la mode féminine pendant plus d’une vingtaine d’années. Jusqu’en 1860, elle est ronde et a la forme d’une crinoline-jupon faite d’une toile tramée de crin, à qui elle doit son nom.
Elle se transforme ensuite en crinoline-cage à cerceaux métalliques, devient plus ovale et rejetée en arrière.
Elle atteint son envergure maximale au milieu des années 1860, pour diminuer ensuite de volume, en 1867, elle n’est plus déjà qu’un jupon cerclé dans sa partie inférieure.
Les robes à volants, robes de jour mais aussi robes du soir, correspondent à la silhouette de la crinoline ronde. Ce sont des robes en deux parties, composées d’un corsage baleiné et d’une jupe à volants étagés, dont le nombre varie de trois à cinq. Le corsage de ville a la forme d’une petite jaquette à basques avec des manches pagodes trois quarts, le corsage du soir est lui largement décolleté en ovale et souvent orné d’un plastron triangulaire. Les robes à volants tissées ou imprimées sont ornées de motifs placés ou à disposition par les fabricants qui conçoivent le décor en fonction de la coupe et de l’assemblage final.
Les chapeaux sont assez divers. Au début du Second Empire, les chapeaux fermés se mettent avec des coiffures tombantes, puis leur succèdent des coiffures relevées et des chapeaux ronds qui rappellent un peu ceux des hommes et qui sont surtout portés par les jeunes filles. Enfin, après 1865, on combine les coiffures tombantes avec des chapeaux très petits, posés sur le haut du front.
Quant aux chaussures, elles sont influencées par le XVIIIe siècle, comme les souliers découverts à talons de style Louis XV et Louis XVI pour le soir.
En général, les femmes mettent, pour marcher en ville, des brodequins lacés sur le côté et assortis à la couleur de leur robe.
Après 1850, la plupart des robes se composent de deux pièces distinctes, un corsage et une jupe; avec la fin du siècle, on assiste au retour des ornements et des détails. Les robes sont surchargées jusque dans leurs moindres replis de toutes sortes de détails compliqués qui finissent engoncer totalement la silhouette.
Seule exception a la règle, une robe d'une seule pièce laissant deviner les lignes du corps est créée au début des années 1870. Elle est baptisée "robe princesse" en l'honneur de la princesse Alexandra (1844-1925), future reine d'Angleterre.