TPE La mode des élites - Introduction

Le Directoire

Aristocrate en botte de cuir redingote et gilet

Le Directoire est le régime politique chargé du pouvoir exécutif dirigé par cinq directeurs (suffrage censitaire rétabli) en France du 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) au 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII).
En France, c'est sous l'impulsion du peintre David et de l'art néo-classique que la mode cherche à imiter l'Antiquité gréco-romaine. Hommes et femmes se coupent alors les cheveux "à la Titus".
La mode est associée à l'univers féminin et ne constitue plus une préoccupation convenable pour un homme. En public, ce dernier doit exprimer son indifférence, mais il continue néanmoins d'exposer pouvoir, classe, richesse et personnalité par ses vêtements. Depuis deux cents ans, les couleurs sombres et les styles sobres, censés convenir à l'univers sérieux et « viril » des affaires et de la politique, dominent la garde-robe masculine. Démontrer trop d'intérêt pour les vêtements est considéré comme efféminé, mais les hommes trouvent néanmoins à exprimer leur originalité.
Le 19ème est aussi marqué par l’arrivée du dandy, qui se veut élégant et raffiné en s’attachant principalement au langage et à la tenue vestimentaire recherchée tout en étant originale.

Hommes

Dandy2

La mode masculine est influencée à partir des années 1780, par l'Angleterre où de nombreux aristocrates vivent à la campagne et privilégient des vêtements pratiques comme la redingote, le gilet court, les bottes de cuir.
Les vêtements se simplifient sans pour autant cesser d'être ornés dans les fêtes officielles.
Les hommes portent les cheveux courts et sans poudre.
Leur costume reste influencé par la mode anglaise.
Le gilet est un élément essentiel de la garde robe masculine du 19ème siècle tout autant que la cravate, peu importe le statut ou l’âge de celui qui les porte.
Les habits étaient croisés, sans pattes sur les cotés avec un petit collet noir ou violet, les manches longues sans parements.

Dandy

Femmes

Bourgeoise

Les femmes adoptent les robes à la grecque, silhouette héritée du Directoire (1795-1799) à la taille haute remontée sous les seins et largement décolletée que couvre une veste courte appelée spencer ou un long châle de cachemire.
Ces robes d'abord à longue traîne, deviendront de plus en plus courtes sous l'Empire. Les femmes portent des robes décolletées à la Psyché, à la romaine, à la Flore avec des manches très courtes et bouffantes afin de porter de longs gants.
Après tant d’audace la Restauration réintroduit la pudeur et l’apparition de la capote coulissée donne un visage candide au visage qu’elle auréole. L’exubérance romantique s’exprime dans d’énormes manches à gigot qui élargissent démesurément les épaules.