« Pendant des siècles, il y a eu autant de vêtements que de classes sociales. Chaque condition avait son habit, et il n’y avait aucun embarras à faire de la tenue un véritable signe. Ainsi, d’une part le vêtement était soumis à un code conventionnel mais, d’autre part ce code renvoyait à un ordre naturel, ou mieux encore, divin. » disait Roland Barthes dans le dandysme et la mode.
Le 19ème siècle a vu l’arrivée des créateurs de mode. Ceux-ci ne veulent pas être les serviteurs des codes de la bourgeoisie. Cependant leur influence sera telle que, malgré tout ils affecteront les codes vestimentaires. La première moitié du 20ème siècle a quant à elle été marquée par la découverte de nouvelles teintures. L’arrivée de l’automatisation des métiers à tisser réduit considérablement le coût de la laine et permet ainsi sa démocratisation.
La seconde moitié du 20ème sera davantage marquée par des avancées technologiques qui permettront de moderniser les coupes de tissus grâce à la prévisualisation par ordinateur.
Aussi les élites françaises, qui se distinguaient en grande partie par leurs habits, marque de leur classe d’extraction en plus de leur richesse, ont-elles dues s’adapter aux évolutions des codes vestimentaires.
On peut donc se demander s’il persiste encore des différences vestimentaires entre les élites et les autres classes sociales dans notre société actuelle ou si celles-ci ont disparu au fil du temps.